Herausgeber: Eifelverein, Ortsgruppe Bad Münstereifel, Stand: 6/2016
Konzept: Heinz Zanger
Fotos: Almut Kossmann, Jürgen Küppers, Heinz Zanger
Traduction: Norbert Thunus und Karin Heinrichs 10.02.2018
Conseil pratiques:
Le plan au verso reprenant le plan des remparts et des chemins indique également les montées du chemin principal et des sentiers. Les personnes à mobilité réduite pourront donc choisir un parcours individuel. Le chemin complet a une longueur totale de 2,2 km et peut être parcouru facilement en une heure. A noter qu’il n’y a pas de déblaiement sur toutes les parties du parcours. Il y a indication de diverses points à prendre des photos („Eifelblick“ et autres). L’accès au parcours est possible de l’extérieur et de l’intérieur de la ville; il y a du fléchage approprié.
Historique
Münstereifel doit son origine à la fondation d’un couvent par l’abbaye bénédictine de Prüm, au cours de la première moitié du 9e siècle. A partir de 844, par l’acquisition des reliques des Saints Chrysanthe et Daria, ce couvent connut un essor rapide en tant que lieu de pèlerinage très fréquenté. A la fin du 13e et durant la première moitié du 14e siècle, toute l’agglomération „Moenstere in der Eyffelen“ fut entourée de remparts sous le régime des ducs de Jülich et affirma ainsi son statut de place forte, face à l’archidiocèse de Cologne. Selon Renard, „Rheinische Städtebilder, p. 116“, Münstereifel » serait la meilleure illustration, parfaitement conservée, d’une fortification englobant systématiquement tout le creux d’une vallée, et par ailleurs unique en Allemagne » ! Le château fort, intégré dans les remparts, est mentionné pour la première fois en 1317.
D’abord résidence des seigneurs de Jülich-Bergheim, le château fort abrita ultérieurement le prévôt (gouverneur) du duché de Jülich. En 1689, le château fort fut détruit par des troupes du roi de France Louis XIV.
Avec ses 4 portes d’accès, ses 20 bastions d’angle, ses tours intégrées dans les murailles et les passages fortifiés enjambant l’Erft, ces remparts longs de 1,6 km sont considérés comme les mieux préservés de toute la Rhénanie-du-Nord-Westphalie !
Technique de construction
La conservation des murailles jusqu’à nos jours est due d’une part aux importants travaux de restauration entrepris au cours des 20e et 21e siècles et, d’autre part, à la technique utilisée pour réaliser leurs fondations. A l’exception de celles des portes et des tours, toutes les murailles des remparts furent conçues selon le principe des arcs-boutants non visibles et solidement ancrés dans la masse et qui constituent les « casemates de fondation ». Cette technique déjà connue des Romains empêche la dégradation des murs suite aux variations de température. La paroi extérieure du mur de l’enceinte est stabilisée par les arcs d’ancrage intérieurs construits sous le chemin de ronde.
On peut supposer qu’une grande partie des pierres de taille furent trouvées sur place lors de l’indispensable creusement des douves contournant la ville. Pour les pièces de construction plus particulières, comme les arcs des portes d’accès, des passages de la rivière et les solides pierres d’angle, les bâtisseurs ont utilisé des matériaux trouvés dans les carrières de la région de Bad Münstereifel. La chaux provenait des fours d’Iversheim, en activité depuis l’époque romaine jusqu’au 20e siècle.